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Zoom sur "Célestine du Bac" de Tatiana de Rosnay

Célestine du Bac de Tatiana de Rosnay

Ce que la vie sépare peut aussi réunir

Il a souvent été dit que les livres de Tatiana de Rosnay « faisaient du bien ». Elle-même en parle d’ailleurs. J’ai toujours pensé personnellement que c’était plus que cela. La romancière choisit des sujets qui ne demandent qu’à être approfondis. Pensons à Elle s’appelait Sarah, ou Rose, par exemple. Ici c’est le cas également avec Célestine du Bac.

Rue du Bac, à Paris, c’est là, sous un porche, que vit Célestine, une SDF abîmée par la vie et l’alcool. Martin, lui, a 18 ans. Il est sensible et rêveur, ne s’intéresse vraiment qu’à son ami Oscar et surtout à son chien Germinal. Il faut dire qu’il est passionné de Zola et écrit un roman sur lui, mais sous un jour nouveau. Son père est un grand avocat, très volage, depuis la mort de son épouse, quand Martin avait 2 ans. Martin ne s’est pas remis de ce brusque départ accidentel et voudrait retrouver les traces de sa mère.

Martin passe tous les jours devant Célestine sous son porche. Il finit par la remarquer. En dépit des réticences de Célestine, une extraordinaire amitié va se nouer, et bien que très différents, ils vont s’aider et s’apporter beaucoup mutuellement. Martin va gagner au loto et il va saisir sa chance. C’est ce que lui a appris Célestine.

Elle est en quelque sorte une « passeuse », celle qui « passe le témoin » pour que Martin construise sa vie et sa personnalité.

Un roman facile à lire avec la plume élégante de Tatiana de Rosnay et qui nous pousse à avoir un autre regard sur ceux qui nous font trop souvent détourner les yeux.